Bhale Bacce " Petit à petit, chacun construit sa vie, mais faut surtout pas oublier qu'on y est tous réunis au sein d'une même mère que l'on appelle la Terre, qui fait ainsi de nous tous des frères, brotha sista, ne vous chamaillez pas, la seule qui en pâtit vraiment, c'est MAMA."
Mais son ministre le moins lèche-botte vint le consoler et lui dit :
- Mon roi, vous êtes le maître des lois humaines, et ces lois s’appliquent aux hommes et non aux choses de la nature. Au lieu d’essayer de régir les choses de la nature, qui reposent sur de puissantes énergies qui échappent aux lois humaines, sachez plutôt que vous pouvez régir à votre guise l’existence des hommes.
Le roi ne se le fit pas dire deux fois. Il se mit à réfléchir à une seconde série de lois.
Dans cette nouvelle série, il promulgua une première loi qui obligeait les gens à travailler six jours par semaine, et sans prendre de vacances.
Il promulgua ensuite une seconde loi qui interdisait aux gens de ressortir sans rien acheter lorsqu’ils entraient dans un magasin ou dans une boutique.
Il promulgua une troisième loi qui obligeait les gens à travailler jusqu’à 70 ans. Les gens n’étaient pas très heureux de se contraindre à toutes ces lois, mais ils avaient bien trop peur des mesures de rétorsion.
Le roi fut content de voir enfin ses lois s’appliquer. Contrairement à la pluie, aux nuages, etc… les gens obéissaient aux lois et modelaient leurs comportements en fonction de ce qui était interdit ou commandé.
Enivré par le pouvoir, dont il voyait enfin la manifestation, le roi concocta une troisième série de lois. Cette nouvelle série interdisait diverses choses : il était interdit de sourire, il était interdit de chanter, il était interdit de faire de l’humour, il était interdit d’avoir des amis, il était interdit de faire des dons aux organisations humanitaires, il était interdit de faire du bénévolat dans des œuvres de charité, il était interdit de donner un coup de main à un voisin…
Autant la seconde série de lois avait rencontré l’obéissance des gens, autant la troisième série de lois ne rencontrait que désobéissance. Malgré de fortes amendes et de sévères peines de prison, malgré la saisie des biens et l’administration de coups de fouet, les gens continuaient à désobéir aux nouvelles lois.
Mais son ministre le moins lèche-botte lui dit :
- Mon roi, les lois de la seconde série s’adressent à la partie mortelle des gens, et c’est pourquoi on peut contraindre les gens à y obéir à travers toute sorte de menaces et de mesures de rétorsion. Mais les lois de la troisième série essaient de détruire l’amour dans le cœur des gens. Même si cet amour n’est pas très développé chez la plupart des gens, il est tout de même impossible de le détruire, car il repose sur une énergie spirituelle qui échappe aux lois humaines.
Pas plus que le Karsozy de l’histoire ci-dessus, Nicolas Sarkozy "président" n’a assurément pas le pouvoir de détruire ou de saccager ce qui est le plus important en chacun d’entre nous, à savoir notre capacité à ressentir de l’amour, à cultiver l’amour et à manifester l’amour dans notre relation au monde.
Peut-être direz-vous qu’il n’y a pas que l’amour dans la vie, et qu’un président et un gouvernement animés par des énergies peu positives, peuvent dégrader davantage les conditions de vie : acculer les pauvres vers plus de pauvreté encore en restreignant davantage les aides sociales, transformer un peu plus le travail en une forme à peine déguisée d’esclavage en promouvant des types de contrats iniques, donner aux patrons égoïstes encore plus de pouvoir sur leurs employés et leurs entreprises, limiter les libertés individuelles en mettant en avant des raisons sécuritaires, etc…
Peut-être… Mais les dirigeants politiques n’ont en réalité aucun pouvoir véritable. Ils ont seulement le pouvoir d’organiser de telle ou telle manière les énergies produites par la masse des hommes. C’est peut-être cela que beaucoup ont du mal à comprendre, recherchant dans les dirigeants politiques, soit des sauveurs, soit des coupables : des gens qui sont responsables des mauvaises conditions de vie dans la société, ou des gens qui ont le pouvoir d’améliorer ou d’empirer vraiment les choses… A courte vue, c’est en apparence le cas. Mais qu’en est-il quand on y regarde de plus près, avec les yeux du cœur ?
Il se leva un jour, dans un royaume dévasté par toute sorte de maux, un leader politique exceptionnel dont le cœur débordait d’amour, et qui avait l’ardente volonté de transformer le royaume et d’en faire une société où les gens seraient heureux. Par quelque magie du destin, ce leader parvint au pouvoir et devint roi.
Durant les premières années de son règne, il promulgua une série de lois belles qui exprimaient un profond élan d’amour. Mais il se passa quelque chose d’étrange. Grâce aux nouvelles lois, les gens avaient suffisamment d’argent pour vivre dans l’aisance, suffisamment de temps libre pour vivre vraiment leur vie, et des conditions de travail suffisamment agréables pour que le travail soit un vrai plaisir… Malgré ces excellentes conditions de vie, les conflits augmentèrent, les tensions se renforcèrent, les malaises s’accrurent, les actes de malfaisance se multiplièrent…
Le roi ne comprenait pas trop ce qui se passait. Plus il améliorait les conditions de vie des gens, et plus les gens créaient de nouveaux problèmes et de nouvelles formes de souffrance… La situation était tellement irrationnelle que le roi réunit les plus grands sorciers du royaume afin d’essayer de trouver une solution qui semblait ne pas appartenir à la sphère du rationnel. Le plus grand de tous les sorciers déclara :
- Que me conseillez-vous pour résoudre réellement les problèmes de mon peuple ? demanda le roi.
- Adressez-vous à votre peuple, et dites aux gens de cultiver l’énergie de l’amour dans leur cœur, et dites-leur de faire de ce travail intérieur la chose la plus importante dans leurs vies.
- Je ne vois pas comment cela peut permettre de résoudre les problèmes sociaux…
- C’est pourtant évident, répondit l’ermite. L’amour purifie l’esprit. Celui dont l’amour est solide et fort, recherchera la paix avec son prochain, donnera sa seconde chemise à celui qui est nu, secourra celui qui est tombé, soignera celui qui est malade, embrassera celui qui pleure, donnera un coup de main afin d’aider son prochain à réaliser son rêve, fera de la place à celui qui couche dehors, offrira à son entourage une infinité d’occasions de sourire… L’amour est la véritable source du don, du partage, de la solidarité, de l’hospitalité, de la générosité… il est la seule énergie capable de bâtir une société heureuse.
Si les dirigeants politiques ont un pouvoir, c’est surtout le pouvoir d’incarner dans des lois et des règles, les énergies qui émanent en réalité de l’esprit et du cœur collectifs.