Je vous partage ici un texte que j'ai écrit en début d'année, et même si depuis j'ai un tant soit peu changé de direction en ce qui concerne ma vie, je vous le transmet quand même ainsi :
"A l'époque où j'étudiais j'ai réalisé que les études conformistes ne me correspondaient pas, je n'ai pas eu le courage de stopper de moi-même, je me suis contenté de faire l'absent, alors j'ai fini viré, et ça m'a convenu.
Quand j'ai réalisé que travailler nuisait autant aux autres qu'à moi-même, qu'à chaque sou que je déposais à la banque correspondait une balle de fusil entre les mains d'un enfant, que chaque matin en me levant au son du réveil je laissait un arbre de plus être arraché de la forêt amazonienne, d'abord j'ai supporté, j'ai essayé de me faire une raison, de penser "amour et paix", et je n'ai pas résisté, alors j'ai renoncé.
Je suis parti voyager, pensant trouver le bonheur au-delà de la mer loin de mes moeurs. Là-bas j'ai découvert le partage, la joie et la chaleur. J'étais heureux, profitant de mes économies, je me suis dit que je n'étais sans doute pas loin du paradis.
Et puis j'ai repensé à mes frères et mes soeurs, en même temps que se terminait ma situation de nanti. A ce moment j'ai compris que seul illusoire et égoïste serait mon paradis.
Vint le temps d'un choix en France, et pour que ma voix exprime sa délivrance, j'ai marché jusqu'à Paris. Une introduction, un premier pas de ce qui est pour moi la plus belle des expériences.
Après j'ai douté, j'ai ri, de ceux qui pourtant étaient mes amis, bien au chaud retourné coucouner plein de belles idées devant mon pc.
Encore une fois j'ai attendu, d'en avoir ras le *bip*, et de nouveau je m'en fus.
Aujourd'hui je construis, un monde nouveau plein d'idéaux fruits défendus de la société. Cette fois encore ma parole s'exprime, profondément, parfois violemment, je n'y peux rien c'est dedans mon corps quand ça touche mon coeur. Moins de blabla, point trop de débat, art et spectacle, clarté et simplicité, voilà ma voie.
Mon chemin est permis par les pires horreurs de la vie, sous mes pas la douleur, l'injustice et la terreur, en écrasant mes frères apparemment si étrangers je suis amené à marcher, plus jamais je ne l'oublierais je le promet. Et si vous êtes les victimes de ma chance, pour vous par respect quoiqu'il arrive désormais j'avance.
Merci à toi enfant soldat, merci océan et air pollué, merci hommes et femmes bafoués, merci à toi l'Autre à qui je dois d'évoluer."