Appel de la réunion du 13 mai à la Bourse du travail : Faire reculer le gouvernement !
Soutenu
par CILCA, FSE Paris, Comité contre les violences policières.
A
l’issue du débat unitaire du 13 mai à la Bourse du Travail de Paris, avec des
représentants d’AC !, Coordination de Sans-papiers 75, grévistes sans
papiers de Charlie Birdy, Coordination Nationale Lycéenne, CILCA, Jeudi Noir,
JCR, No Vox, SNU-ANPE, Union syndicale Solidaires, Zone d’Ecologie Populaire,
nous déclarons :
La politique mise en œuvre par le gouvernement de
Sarkozy remet en cause toutes nos conquêtes sociales. Aucun secteur n’est épargné par ces attaques, tandis
que les profits s’accroissent comme jamais. Les luttes se multiplient contre
cette guerre sociale. Il faut qu’elles s’amplifient et convergent jusqu’à faire
reculer ce gouvernement !
– Nous refusons par avance les
sanctions contre les chômeurs prévues par le projet de loi sur l’ « offre
valable d’emploi » : le libre
choix de son emploi est inscrit dans la Constitution, comme le droit à des
moyens d’existence en l’absence d’emploi. La négociation sur
l’assurance-chômage qui va s’ouvrir doit permettre d’indemniser correctement
tous les chômeurs et les précaires, alors qu’actuellement moins d’un chômeur
recensé sur deux est indemnisé.
– Les travailleurs sans
papiers, et tous les sans papiers, doivent être régularisés au lieu d’être traqués, exploités, et expulsés au
mépris des conventions internationales, notamment des droits de l’enfant et de
la famille !
– Le CDI doit rester la norme,
sans allongement des périodes d’essai, et toute
rupture du contrat à l’initiative de l’employeur doit être considérée comme un
licenciement et motivée. Nous exigeons le retrait de la loi sur la
« réforme » du marché du travail !
– Les durées de cotisations
pour les retraites doivent revenir à 37,5 années pour tous, les profits financiers permettent de les payer !
Arrêt et remboursement des exonérations patronales de cotisations
sociales !
– Les services publics, et la
fonction publique qui les met en œuvre, doivent être préservés de la
marchandisation et renforcés, au lieu d’être promis à une baisse d’au moins 30%
en 4 ans. Non à la casse de l’école (- 80
000 postes en 4 ans), et à celle de la santé avec les restructurations
hospitalières et les franchises médicales. Création de postes dans
l’enseignement et la santé !
– Les
logements deviennent inaccessibles, notamment pour jeunes et précaires, tandis
que les logements vides se comptent par millions : application
du droit de réquisition, blocage des loyers !
Oui, c’est une autre politique
pour une autre société que nous voulons, et à laquelle aspirent des millions de
citoyens de toute nationalité résidant en France et en Europe.
Face à ces attaques, nous
appelons à participer massivement aux mobilisations :
-
du
15 mai pour la défense de la fonction publique et des services publics
-
du
16 mai où est appelée une journée de grève de tous les sans papiers
-
du
20 mai, journée nationale d’action des chômeurs contre les sanctions-radiations
-
du
22 mai pour la défense des retraites
-
du
24 mai sur l’éducation
-
du
27 mai pour la recherche
-
du
31 mai contre la directive européenne de rétention de 18 mois
Mais nous pensons que ces
journées d’action dispersées et sectorielles ne permettront pas de créer un
rapport de forces suffisant. Seule la grève interprofessionnelle jusqu’au
retrait de ces contre-réformes peut nous permettre de gagner. C’est le
moment de jeter toutes nos forces dans la bataille ! C’est pourquoi :
– Nous appelons les
travailleurs syndiqués ou non à faire pression sur les directions syndicales
pour que la journée d’action interprofessionnelle du 22 mai ne soit pas une
journée d’action de plus, mais le début d’un grand mouvement de grève pour
mettre en échec Sarkozy.
– Nous appelons partout au
renforcement des luttes, au développement de l’auto-organisation. La grève
reconductible est une exigence qui ne se décrète pas, mais qui se prépare.
Alors que la grève reconductible est d’ores et déjà à l’ordre du jour à partir
du 15 mai chez les enseignants, elle doit être posée dans la fonction publique
et ailleurs sur la base du succès du 15 mai.
Pour préparer ces échéances,
nous appelons à une réunion le 20 mai à 19H à la Bourse du Travail de Paris,
et à l' AG DU JEUDI 22 MAI A 17H30 (après la manif), au même endroit, à l’invitation des
enseignants en lutte.
Grégory, membre du Comité des Violences Policières (a faire diffuser partout)