Je trouve que vous êtes une vraie famille après lecture des échanges que j'ai lus.
Ce matin je me posais la question si les hommes avaient conscience des merveilleuses opportunités qui leur étaient données.
En fait je ne trouve chez eux que la sensation de faire des efforts. Ils ont conscience d'avoir beaucoup de pensées, ils n'ont pas conscience qu'ils tournent autour de leur nombril. Chacun, tous.
Hier je regardais le très beau film "il était une fois en Anatolie" de Ceylan. Lui aussi exprime cette application, cette intensité, ce labeur. Mais dans un paysage lunaire, la terre semble un astre mort lancé dans le cosmos sans espérance. Heureusement à la toute fin du film, un enfant renvoie le ballon à ses copains et j'ai pensé, au moins ils ne peuvent empêcher ça. La vie veut bien de nous, c'est à nous d'y mettre des couleurs, des rires. C'est notre "devoir" sans rien attendre d'autre.
Il semblerait que les hommes ont besoin de caresser un grand rêve et de se croire victime des autres et surtout des femmes. Dans ce film ils veulent entrer dans l'U.E. alors ils s'appliquent, s'astreignent à faire les choses comme "elles doivent être".
Et pour m'informer je lis dans "vacarme été 2013" une étude sur la Corse "La rumeur actuelle dit que la criminalité augmente. Mais au milieu du XIX siècle on recensait comme aujourd'hui déjà plus de 30 homicides par an....... la société corse se caractérise par une imbrication entre Milieu et pouvoir politico-administratif local et national...... cette imbrication se complexifie..... elle introduit une part d'affects dans le regard des gens vivant (comme en Anatolie)... ces connections sont le signe des limites poreuses entre les différents monde sociaux... Il faut voir l’État comme une agrégation de puissances individuelles animés par la tension des intérêts individuels et collectifs..."
C'est sur la vision de l’État comme "agrégation de puissances individuelles" que je ne suis pas d'accord. Je crois, moi, que l’État est une agrégation de puissances juridiques (agrégat de personnalités morales) Et c'est pour cette raison que nous ne sommes plus d'accord. D'abord la nation n'a pas besoin d’État. Ce sont les marchands, les actionnaires, les entreprises qui ont besoin de l’État. Ce ne sont pas les individus. On nous sert la démocratie à tout bout de champ et nous savons très bien que cette démocratie-là, nous n'en voulons pas.
Tous ces efforts pour en arriver là ne servent à rien. Mais nous sommes vivants, ne nous décourageons pas.