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 De l’insécurité de la non-marchandise en milieu marchand.

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avec-amour-et-paix

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De l’insécurité de la non-marchandise en milieu marchand. Empty
MessageSujet: De l’insécurité de la non-marchandise en milieu marchand.   De l’insécurité de la non-marchandise en milieu marchand. Icon_minitimeDim 30 Nov - 11:46

De l’insécurité de la non-marchandise en milieu marchand.
par Le Lapin Adorable le Sam 22 Nov - 19:37

De l’insécurité de la non-marchandise en milieu marchand.

On voudrait justifier la formidable augmentation du nombre d’agents et de dispositifs de
sécurité privée dans notre environnement quotidien, en invoquant notre sécurité : notre
sécurité de clients, d’usagers, de ressources humaines, de citoyens dans un contexte
international fortement marqué par la crainte du terrorisme de masse.
La présence de ces agents et de ces dispositifs n’aurait pas d’autre objectif que d’assurer la défense de nos droits fondamentaux et de protéger nos petites vies innocentes de l’arbitraire terroriste.

Mais en réalité, mais dans les faits, nous constatons que ce sont d’abord ces agents et ces
dispositifs qui, par leur simple présence, représentent un facteur d’insécurité dans la
métropole, que ce sont ces agents et ces dispositifs qui nous mettent chaque jour un peu
plus en danger. Car, et qui pourrait en être dupe, leur fonction est d’ordre exclusivement
économique ; elle consiste non pas à assurer la sécurité des individus, mais seulement
celle de la marchandise. Et pour ce faire, ils aménagent l’espace selon une logique
autoritaire qui passe elle-même par la menace et l’intimidation. Le terrorisme n’est pas
toujours du côté qu’on croit. Notre sécurité pourra attendre.

A qui nous demanderait : « de quoi la sécurité privée est-elle effectivement privée ? »,
nous répondrions donc sans hésiter, de la sécurité même qu’elle nous promet.
Si les dispositifs de surveillance et de contrôle assurent la sécurité de la marchandise, celle-ci a
toujours pour corollaire l’insécurité de tout ce qui n’est pas elle.
La plupart de ces dispositifs fonctionnent ainsi en sélectionnant et autorisant, parmi tous nos
comportements possibles dans l’espace, ceux-là seuls qui se moulent sur les itinéraires
planifiés de la consommation absente.
Ces itinéraires ont été pensés et agencés pour nous interdire toute forme de fuite, assimilée a priori à un acte de délinquance.
En cas de péril,il faudra donc continuer à consommer, et mourir. Le 1er novembre 1970, 146 personnes
étaient brûlées vives dans l’incendie du dancing de Saint-Laurent-du-Pont, dans le
département français de l’Isère. « […] beaucoup ont été sensibles à l’horreur particulière
de la sortie, interdite à tous ceux qui fuyaient, déjà enflammés ou près de l’être, par un
portillon spécialement aménagé pour ne s’ouvrir que vers l’intérieur, et pour se bloquer
après le passage de chaque individu : il s’agissait d’éviter que quelqu’un puisse entrer
sans payer […]
En effet, entrer et payer est la nécessité absolue du système marchand, la
seule qu’il veuille et la seule dont il se préoccupe. Entrer sans payer, c’est le mettre à
mort […] A Saint-Laurent-du-Pont l’insécurité des gens n’était que le sous-produit peu
encombrant, la même monnaie, l’à-côté négligeable de la sécurité de la marchandise. »1
427 morts, 153 disparus et 523 blessés, voilà aussi le bilan officiel de l’incendie qui a
ravagé, le 1er août 2004, un centre commercial du Paraguay, après que les agents de
sécurité ont été invités par le gérant de l’établissement, et ce en dépit des flammes, à
verrouiller les portes et à fermer les grilles du magasin afin d’éviter que les clients partent
sans passer à la caisse.

Tous ceux-là auraient été bien avisés de tenir compte de cette précieuse maxime du
stratège chinois Sun Tsu : « Ne vous engagez jamais dans ces sortes de lieux où l’on peut
aller très aisément, mais d’où l’on ne peut sortir qu’avec beaucoup de peine et une extrême difficulté […] »2 Prendre ce conseil au sérieux devrait nous conduire
identiquement à fuir n’importe quelle grande surface, multiplexe, parc d’attraction,
aéroport, etc.

Pourtant, dans un établissement commercial, l’illusion de la sécurité des consommateurs
doit primer sur tout le reste. Et certes nous nous sentons en sécurité dans nos
hypermarchés, dans nos musées ou nos parkings souterrains, des bataillons d’agents
Sécuritas veillent sur nous de leur regard impérieux et Dieu que la marchandise est belle.
C’est que nous préférons ignorer l’existence de ce local sécurité, isolé du reste du magasin
ou du bâtiment, dans lequel les sales petits gardiens de la marchandise tiennent parfois
leurs promesses musclées, loin du regard des autres clients ; dans lequel ils séquestrent
les indésirables et là je ne donne pas cher de votre peau.
Le samedi 27 janvier 2008, le vigile d’un supermarché de Saint Brieuc perdait son calme et assénait plusieurs coups à un homme de 71 ans après avoir constaté, malgré de forts soupçons à son égard, que ses poches étaient incontestablement vides.
Mais qu’il suffise au gérant du magasin en question de se débarrasser de cet employé à la conscience professionnelle possiblement excessive et de le remplacer aussitôt par quelqu’un d’autre, et la victime, après les dix jours d’incapacité totale de travail dont elle a écopés, pourra de nouveau venir y faire ses
commissions « en toute sécurité ». Les milices de la marchandise n’ont pas pour fonction
de faire respecter la loi, mais seulement les lois de l’économie ; ce qui les pousse bien
souvent à faire l’économie de la loi.

C’est que le vigile n’est pas seulement une caméra de vidéosurveillance mobile, c’est aussi
et d’abord une caméra mobile d’assaut. Le vigile est en effet l’un des rares dispositifs où
le mécanisme de contrôle coïncide exactement avec le mécanisme de la punition. Par son
corps, il fait planer autour de lui la promesse, rendue directement visible, d’une sanction
physique possible immédiate. Il matérialise en temps réel le rapport de force effectif qui
préside à l’échange marchand. Mais comme pour le terrorisme, qui fonctionne d’autant
mieux qu’il ne se manifeste pas, cette menace doit rester à l’état de puissance. Car c’est la
menace de la terreur elle-même qui est la terreur du terrorisme. La pire erreur, pour une
organisation terroriste, est toujours de frapper ; les agents de sécurité privée seront priés
de ne jamais passer à l’acte. Ou alors une fois, une seule fois, pour nous inculquer
définitivement la peur de la mort, une fois pour toutes, ô Pierre Overney.
Pour le capitalisme, l’homme en tant qu’homme semble finalement être devenu
dispensable. On prend soin seulement qu’un degré infinitésimal de végétation psychobiologique
permette encore aux « Ressources Humaines » d’assurer leur rôle désormais
historique de consommateurs. Mais la marchandise aura toujours le dernier mot. Et dans
le doute, à la moindre défaillance, au moindre geste suspect, devant le plus misérable
signe de mépris ou de défiance à son égard, et pour notre sécurité, on nous cassera les
côtes à coup de talon, on nous laissera brûler vif ou bien on nous tirera une balle entre les
omoplates pour protéger sa sacro-sainte petite bouille de poule aux oeufs d’or.



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